dimanche 15 février 2015

Dans les groupes mixtes que je connais les filles ne s’imposent pas, jamais. Elles se glissent discrètement, comme par effraction, dans l'étrange sphère de la camaraderie masculine: elles en deviennent les témoins privilégiées, tantôt attendries, tantôt exaltées. 
Ce sont les garçons qui toujours donnent le ton et elles suivent, elles s’harmonisent au mieux, avec la conscience instinctive de la faveur qui leur est faite. Peut-être que tout ne se passerait pas exactement pareil en leur absence, c'est vrai, cependant elles se savent superflues. 
Elles ne font que s'ajouter au noyau dur, l’orner, légèrement l'orienter parfois  souvent à leur insu d'ailleurs  mais je crois qu'elles ne l'altèrent jamais. Il demeure hors de leur portée, aussi attirant que trouble et sa logique leur échappe autant qu'elle les fascine. 
D'un coup l'idée me vient qu’une fille ne vaudra jamais mieux que les garçons qui l’accompagnent.